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L’avenir de la fiscalité environnementale en Europe

13.10.2023
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Alors que les défis liés au changement climatique, à la perte de biodiversité et à la pollution s’intensifient, l’Union européenne cherche à définir un avenir résolument vert. La fiscalité environnementale, un instrument puissant visant à encourager des pratiques économiques respectueuses de l’environnement tout en générant des ressources pour la préservation de la planète, occupe désormais une place centrale dans les discussions sur le développement durable. Vous souhaitez contribuer à faire évoluer la stratégie globale de lentreprise en faveur de l’environnement ? Découvrez notre Master of Science M.Sc In – Audit et Contrôle de Gestion et apprenez à devenir un manager de la performance.

 

Qu’est-ce que la fiscalité environnementale ? Quels sont ses objectifs ?

La fiscalité environnementale, également appelée fiscalité verte, est un instrument économique visant à encourager des comportements plus respectueux de l’environnement tout en générant des recettes pour les gouvernements. Cette approche repose sur le principe fondamental selon lequel ceux qui polluent davantage ou qui ont un impact environnemental plus important devraient contribuer davantage à la préservation de l’environnement.

 

L’un des objectifs principaux de la fiscalité environnementale est de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) responsables du changement climatique. Pour atteindre cet objectif, de nombreux pays ont introduit des taxes sur les énergies fossiles telles que le pétrole, le gaz naturel et le charbon. Ces taxes incitent les entreprises et les consommateurs à réduire leur consommation d’énergies fossiles et à opter pour des sources d’énergie plus propres et renouvelables, comme le solaire et l’éolien.

 

Une autre cible importante de la fiscalité environnementale est la promotion de l’efficacité énergétique. Les gouvernements mettent en place des incitations fiscales pour encourager les entreprises et les particuliers à investir dans des technologies et des pratiques qui réduisent leur consommation d’énergie. Cela comprend l’amélioration de l’isolation des bâtiments, l’utilisation de véhicules plus économes en carburant, et l’adoption de procédés de production plus efficaces sur le plan énergétique.

 

La fiscalité environnementale vise également à préserver les ressources naturelles. Des taxes sont souvent appliquées sur l’extraction et l’utilisation de ressources non renouvelables comme le bois, les minéraux et l’eau. Ces taxes incitent à une utilisation plus prudente de ces ressources et favorisent la recherche de solutions de remplacement durables.

 

L’émergence de la fiscalité écologique en Europe

 

Face aux défis du changement climatique, de la perte de biodiversité et de la pollution, de nombreux pays européens ont fait un pas en avant en adoptant des politiques de fiscalité écologique pour promouvoir une économie plus durable et respectueuse de l’environnement.

L’Europe a été à l’avant-garde de la lutte contre le changement climatique et de la promotion de la durabilité environnementale. L’épuisement des ressources naturelles, les émissions de gaz à effet de serre et la pollution de l’air sont autant de préoccupations majeures qui ont incité les gouvernements européens à prendre des mesures audacieuses. La fiscalité écologique est apparue comme un instrument essentiel pour atteindre ces objectifs.

La fiscalité écologique en Europe repose sur plusieurs leviers fiscaux clés. Parmi les plus courants, on trouve les taxes sur les carburants, les émissions de dioxyde de carbone, les déchets, l’utilisation de l’eau, et même la circulation des véhicules les plus polluants dans les zones urbaines. Ces taxes visent à réduire la consommation de ressources non renouvelables, à encourager l’efficacité énergétique et à décourager les comportements néfastes pour l’environnement.

En dehors des réglementations développées dans le cadre de l’Union européenne (comme le plan « énergie-climat » de 2008 visant à réduire l’émission des gaz à effet de serre), il existe encore d’importantes disparités entre les différents pays. Les pays imposant le plus de mesures liées à la fiscalité verte sont la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et l’Italie. A l’inverse, la Pologne s’oppose à la disparition des voitures thermiques et produit encore plus de 70% de son énergie à partir du charbon.

Dans quels secteurs les taxes environnementales sont-elles le plus souvent imposées ?

 

Secteur 1 : L’énergie

Le secteur de l’énergie est l’un des domaines les plus fréquemment touchés par les taxes environnementales. Cela comprend les taxes sur les carburants fossiles tels que l’essence, le diesel, le charbon et le gaz naturel. Ces taxes visent à réduire la consommation d’énergies fossiles, à encourager l’efficacité énergétique et à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre responsables du changement climatique.

 

Secteur 2 : Les transports

Les taxes environnementales sont également couramment appliquées dans le secteur des transports. Cela inclut les taxes sur les véhicules à haute émission de dioxyde de carbone, les péages urbains visant à réduire la congestion routière, et les incitations fiscales pour l’achat de véhicules électriques et hybrides. Ces mesures encouragent les choix de transport plus respectueux de l’environnement..

 

Secteur 3 : La gestion des déchets

Les gouvernements imposent des taxes sur l’élimination des déchets en décharge pour encourager le recyclage, la réduction des déchets et la valorisation des matériaux. Ces taxes incitent les entreprises et les particuliers à adopter des pratiques de gestion des déchets plus durables.

 

Secteur 4 : L’utilisation de l’eau

La préservation des ressources en eau est une préoccupation majeure dans de nombreuses régions. Les taxes environnementales sont appliquées dans le secteur de l’eau pour encourager une utilisation plus efficace de cette ressource précieuse. Cela peut inclure des taxes sur la consommation d’eau domestique excessive ou sur les déversements industriels dans les cours d’eau.

 

Secteur 5 : L’industrie

L’industrie et la production sont souvent soumises à des taxes environnementales pour réduire les émissions de polluants atmosphériques et les rejets toxiques. Ces taxes peuvent toucher des secteurs spécifiques tels que l’industrie pétrochimique, l’industrie minière et les installations de production d’énergie non renouvelable.

 

Secteur 6 : L’agriculture

Enfin, l’agriculture est un secteur clé où les taxes environnementales sont utilisées pour encourager des pratiques plus respectueuses de l’environnement. Cela peut inclure des taxes sur l’utilisation d’engrais et de pesticides, ainsi que des incitations fiscales pour la transition vers des méthodes agricoles durables.

 

Avenir de l’UE dans le domaine de la fiscalité environnementale

 

L’initiative phare de l’UE en matière de durabilité est le European Green Deal (Pacte vert européen), lancé en décembre 2019. Ce plan ambitieux vise à rendre l’Europe neutre en carbone d’ici 2050 et à promouvoir une économie circulaire et durable. La fiscalité environnementale est un pilier clé de cette stratégie, et l’UE a défini des objectifs clairs pour renforcer les mesures fiscales qui contribuent à atteindre ces objectifs environnementaux.

L’un des projets les plus significatifs de l’UE est l’introduction d’une taxe carbone aux frontières. Cette taxe viserait à taxer les importations de produits provenant de pays qui ont des normes environnementales moins strictes que celles de l’UE. L’objectif est de prévenir le « dumping environnemental » tout en encourageant les partenaires commerciaux de l’UE à adopter des politiques environnementales plus rigoureuses. Cette mesure, qui nécessite une coordination internationale, est en cours de développement.

L’UE prévoit également de réviser la directive sur la fiscalité de l’énergie, qui régit actuellement les taxes sur les produits énergétiques. Cette révision vise à aligner la fiscalité sur les objectifs climatiques de l’UE en fixant des taux de taxation en fonction de l’impact environnemental réel des carburants. Cela encouragera les entreprises et les consommateurs à opter pour des sources d’énergie plus propres.

L’un des défis majeurs auxquels l’UE est cependant confrontée est l’harmonisation fiscale environnementale entre ses États membres. Les taux d’imposition environnementale varient considérablement d’un pays à l’autre, ce qui peut entraîner une distorsion de la concurrence. L’UE travaille à promouvoir une plus grande cohérence fiscale entre les pays membres pour éviter la concurrence fiscale nuisible et garantir une transition environnementale harmonieuse.

 

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