Comment les classements des écoles de commerce sont faits ?

Les classements des écoles de commerce : comprendre leurs critères

Les classements des écoles de commerce sont nombreux et publiés chaque année par la presse spécialisée. Ils reposent sur des critères variés, collectés directement auprès des établissements. Les méthodologies diffèrent selon les rédactions, ce qui explique des résultats parfois très contrastés d’un classement à l’autre. Voici un guide pour mieux comprendre ces classements et faire un choix éclairé.

Qui réalise les classements des écoles de commerce ?

Les classements sont majoritairement élaborés par des journalistes spécialisés dans l’enseignement supérieur. Ils travaillent pour de grands médias comme Le Figaro, Le Parisien, Challenges, L’Étudiant, Le Point, ou encore le Financial Times.

Les données proviennent :

• de questionnaires envoyés aux écoles,

• des informations déclarées aux ministères ou organismes publics,

• des sites des accréditations internationales,

• de la Conférence des Grandes Écoles (CGE),

• des réseaux d’alumni,

• des supports officiels de communication des établissements.

Pourquoi les critères diffèrent-ils d’un classement à l’autre ?

Chaque média possède sa propre méthodologie :

Certains classements concernent les écoles accessibles post-bac, d’autres celles recrutant après prépa ou via admissions parallèles.

Certains s’intéressent uniquement aux programmes délivrant le grade de master, d’autres aux Bachelors ou BBA.

Les priorités ne sont pas les mêmes : excellence académique, international, insertion professionnelle, innovation pédagogique, expérience étudiante…

D’une année à l’autre, les critères évoluent pour refléter les transformations du secteur. Ainsi, si une école progresse ou recule dans un classement, cela ne signifie pas nécessairement qu’elle est devenue meilleure ou moins bonne : ce sont parfois les critères eux-mêmes qui ont changé.

Les grands critères des classements des écoles de commerce

1. L’excellence académique

Cette catégorie évalue :

l’ancienneté et la notoriété de l’école,

l’appartenance à un réseau ou un groupe d’écoles,

la diversité des programmes,

la reconnaissance académique (visa, grade de master, labels CGE),

les accréditations internationales (AMBA, EQUIS, AACSB, etc.),

la stabilité de la gouvernance et la situation financière.

Les labels et accréditations comptent souvent beaucoup : plus leur durée d’attribution est longue, plus le classement y accorde de confiance.

2. La qualité pédagogique

Ce critère regroupe :

• l’innovation pédagogique et l’hybridation des compétences,

• la qualité des cours,

• la structuration des différents cursus,

• la présence d’e-learning ou de formats hybrides,

• le nombre d’enseignants permanents, d’enseignants étrangers et de chercheurs,

• la taille des promotions,

• la production de recherche (publications, chaires, notoriété des chercheurs).

3. Le processus de recrutement

Les classements évaluent :

• la sélectivité des concours d’entrée,

• le nombre de candidats, d’admis et d’inscrits,

• le niveau académique des étudiants intégrant l’école (mentions au bac, type de parcours…),

• la notoriété du mode d’admission (post-bac, prépa, admissions parallèles).

4. La dimension internationale

L’international représente un critère majeur :

• diversité et nombre de partenaires étrangers,

• durée des séjours académiques à l’international,

• existence de doubles diplômes,

• part d’étudiants internationaux,

• qualité de l’accueil des étudiants étrangers,

• nombre de parcours anglophones.

5. L’entreprise et l’insertion professionnelle

Ici, les classements étudient :

• les liens avec les entreprises,

• l’implication des professionnels dans l’enseignement,

• les possibilités d’alternance,

• la durée des stages obligatoires,

• les projets entrepreneuriaux développés au sein de l’école,

• le fonctionnement des incubateurs,

• les salaires à la sortie,

• le taux d’insertion à quelques mois puis à trois ans,

• le pourcentage d’étudiants recrutés avant même la remise du diplôme.

6. L’expérience étudiante et l’ouverture sociale

Les journalistes examinent notamment :

la vie associative (budgets, diversité, projets),

les infrastructures du campus,

les services proposés aux étudiants (cafétéria, espaces de travail, équipements numériques),

les frais de scolarité,

les dispositifs d’aides financières (bourses, prêts, exonérations),

la politique RSE,

la proportion d’étudiants boursiers et les actions d’ouverture sociale.